Sommaire :

Grands thèmes de travail et collaborations
Travaux et objectifs
Productions envisagées

Grands thèmes de travail et collaborations

Ceramologie, Faune, Coquillages, Etudes sur la pierre, Relevés topographiques, Système d’Information géographique, Prospections pédestres, Géoarchéologie

 


À Barzan, pour des raisons liées à l’histoire du déroulement des différentes opérations, il n’a pas été possible de mutualiser les études menées par les spécialistes ou d’engager des programmes transversaux qui auraient évité un émiettement des données.
Les participants à ce PCR dans les différents domaines vont travailler cette mutualisation.

Céramologie

bouilloire

Du point de vue céramologique, la situation a évolué depuis 2007 puisque les céramologues étudiant les lots issus des différentes zones de fouille se sont spontanément rencontrées. Ainsi, les appellations utilisées par Cécile Batigne Vallet (Trésor, Grande Avenue) et les distinctions qu’elle opère entre catégories techniques ont été rediscutées avec Corinne Sanchez, (Habitats et Entrepôts).
La participation au PCR de Guilhem Landreau, déjà fortement impliqué à titre bénévole dans l’Association qui gère le site (ASSA), offre l’opportunité  d’affiner l’approche céramologique des contextes plus anciens (Robin et al. 2009), mis en regard avec ceux du site voisin de Vil-Mortagne (Landreau 2004, Landreau & Maratier 2007 ; Landreau et al. 2009).

 

Faune

Pour ce qui concerne la faune, la situation passée est à améliorer : Isabelle Rodet-Belarbi (Inrap) a étudié un lot du Trésor en 2004 ; un lot de la Grande Avenue a été confié à une ancienne étudiante de La Rochelle, Delphine Frémondeau. Une prise de contact avec cette dernière a été effectuée par Anna Baudry qui pourrait coordonner, à l’avenir, les analyses archéozoologiques sur le site de Barzan. Cela lui permettrait d’articuler les résultats obtenus avec les données acquises par ailleurs sur le territoire picto-charentais et plus largement sur la façade atlantique.


Coquillages
L’étude des coquillages prise en charge par Anne Bardot trouve une cohérence à l’échelle du site, puisqu’à la même spécialiste ont été confiées les collections des différentes opérations (Forest 2003, Bardot 2007, Tranoy et alii 2009, Bardot en cours). La collaboration sera bien-sûr poursuivie dans le cadre de ce projet.

Petit Mobilier

Pour le petit mobilier, la stabilité est acquise depuis le commencement de nos travaux, grâce à la fidélité d’Isabelle Bertrand (Musée de Chauvigny) à qui sont confiés les objets provenant des opérations menées par Karine Robin et Laurence Tranoy.

 

Etudes sur la pierre

L’origine de la pierre utilisée dans les constructions publiques et privées est le domaine de Jacques Gaillard qui a engagé, depuis plusieurs années, des recherches sur la pierre de taille dans le bassin de la Charente au cours de l’Antiquité (Gaillard 2004, 2007). Il coordonne actuellement un PCR sur la pierre en Saintonge, son utilisation et sa diffusion. Il intervient à Barzan où il a pu faire des prélèvements sur plusieurs monuments. Ses recherches s’intègrent donc naturellement dans le PCR puisque, par exemple, il vient d’être établi que le théâtre de Barzan est réalisé, notamment avec la pierre de Thénac (près de Saintes).
Dans le même axe, se place l’étude des roches décoratives en territoire santon menée par Graziella Tendron qui codirige les fouilles du Théâtre de Barzan, avec Antoine Nadeau et à qui seront confiés les restes de matériau décoratif issus des fouilles de la Grande Avenue.


Relevés topographiques
Les relevés topographiques, à l’échelle de l’ensemble du site, représentent une entreprise de grande envergure qui exige un suivi du travail par une équipe stable.
Ce projet de PCR sera l’occasion de mettre en commun le travail topographique et les compétences de Vincent Miailhe (Inrap), de Clément Gay et Karine Robin (SDA17) afin de concevoir un document fiable et évolutif pour l’ensemble des chercheurs.

Carte Relevés topographiques

Système d’Information géographique

Mettre en place un SIG à l’échelle du site   est une ambition qui a été avancée notamment par le syndicat mixte de Barzan qui a piloté en 2009 une étude de préfiguration , confiée à Julie Guitard dans le cadre d’un stage pratique à l’issue d’une licence pro SIG, sous la direction de Frédéric Pouget (université de La Rochelle).
Cette réflexion peut être poursuivie dans le cadre du PCR. D’autre part dans le cadre des travaux de mutualisation le SIG serait un bon outil pour fédérer certaines information et les partager  collectivement. Dans ce but l’accès à une technologie de type Web mapping est envisagée. Frédéric POUGET a développé un outil de ce type lors d’un précédent projet (Programme ANR ALPAGE sur PARIS)  (http://lamop.univ-paris1.fr/alpage/)

 

Prospections pédestres
Des prospections pédestres ont lieu régulièrement sur le site et aux alentours. Elles sont menées dans le cadre de l’ASSA ; elles ont été pilotées par Stéphane Gustave et elles le sont actuellement par Alain Raimond. Ces travaux permettent de recueillir un abondant mobilier (céramique, monnaie, lapidaire, petits objets divers, enduits peints) régulièrement rejeté à la surface du sol par les travaux agricoles. Ils permettent aussi de mesurer l’impact des labours menés avec des engins qui creusent de plus en plus profondément, accélérant l’érosion des niveaux archéologiques. Le matériel recueilli donne lieu à des études qu’il conviendra de mettre en relation avec les connaissances acquises sur le site par les fouilles. Les stratégies d’intervention et les résultats sont discutés dans le cadre de ce PCR.

Géoarchéologie
La dimension géoarchéologique des recherches sur le site est restée jusqu’alors en souffrance, faute de collaborateurs. Or, nous avons toujours déploré cette lacune, déjà, ponctuellement au Trésor, lorsque nous avons implanté nos sondages en travers d’un ancien talweg dont l’axe était repris par des fossés antiques à différentes périodes (Tranoy 1999 et 2005). L’implication de Karine Georges représente donc un atout majeur dans notre réflexion autour des processus sédimentaires sur la Grande Avenue. Cette approche ne doit bien sûr pas rester cantonnée à cette zone. Une opération préventive récente (Moizan & Georges 2010) a d’ailleurs permis de poser les premiers jalons d’une analyse à poursuivre dans un cadre qui associera des résultats obtenus en préventif et en programmé sur le littoral estuarien. La collaboration avec Loïc Ménanteau offre les garanties d’une contextualisation des données.

Le projet de PCR répond donc dans un premier temps à la volonté de concrétiser dans un cadre reconnu, des collaborations existantes ou émergentes, à l’échelle du site. Cet aspect est fondamental, notamment pour nos collègues de l’Inrap qui doivent solliciter auprès de leur Institut du temps pour les réunions et les études.



 

 

TRAVAUX ET OBJECTIFS

 Le PCR est né officiellement en mai 2010. Le bilan de la première année consiste ainsi, essentiellement, dans la mise en place des équipes et dans les discussions autour des objectifs et des méthodes au cours des réunions plénières et par équipes (cf. les comptes rendus).
 
Les objectifs identifiés sont donc  de :

1 : Poursuite des recherches à Barzan, agglomération portuaire et site de référence.
 

bouilloire

Antoine Nadeau et Graziella Tendron s’occupent du Théâtre analysé dans son contexte urbain et régional. Les fouilles se poursuivent, nous l’espérons pour une dernière année, sur la Grande Avenue dont il faudra achever l’étude en examinant les phases les plus anciennes. Un nouveau sondage est sollicité à l’est des thermes et au sud de l’axe D2.
Pour le mobilier (céramique, faune, coquillages, pierre, objets divers, etc), le PCR fournit un cadre rendant disponible une partie des collaborateurs employés dans d’autres structures.
Les prospections sont intégrées aux travaux de l’équipe et analysées dans le cadre de la réflexion sur les rythmes de l’occupation du site.
Du point de vue géo-archéologique, il conviendrait d’aboutir à une reconstitution de l’évolution paléoenvironnementale du site de Barzan, au travers de transects longitudinal et transversal par carottages de ce creusement pré-flandrien aujourd’hui colmaté, dont la configuration géographique peut être à l’origine de l’établissement d’un port à l’époque antique. L’examen du secteur des Monards pourra être à nouveau préparé en se fondant sur les premiers travaux réalisés par J.-P. Tastet et en vue de nouveaux carottages.

 

 2 : Engager un atelier pluridisciplinaire sur le littoral et l’arrière pays en exploitant dans un premier temps les ressources documentaires accessibles.


Dans cette perspective, le projet portera d’abord sur les zones littorales proches (territoire santon), puis au-delà. Avant d’envisager, dans le futur, un PCR interrégional, certains peuvent déjà amorcer une réflexion sur les espaces géographiques (question du trait de côte notamment).
Les travaux devront aboutir à l’établissement d’un atlas, sous une forme à définir, qui prenne en compte les paysages et les implantations humaines dans leur épaisseur temporelle. Cet atlas se constituera sur la base de la documentation archéologique (données recensées dans les Cartes archéologiques (Provost et al. 1996, Hiernard & Simon Hiernard 1997 ; Maurin 1999, 2007a), données inscrites dans la base “ Patriarche ”, fouilles programmées et préventives, toponymie), de l’examen de la cartographie, des études paléoenvironnementales et des datations archéométriques.
Les liens établis par le réseau des axes de communications représentent une des thématiques majeures. En effet, au réseau des axes de communication terrestres (voies principales et voies secondaires), s’ajoutent les estuaires (Gironde, Charente, Seudre ; les petits fleuves côtiers entre Sèvre et Loire) qui constituent de vastes voies de communication naturelles, favorables à l’établissement de carrefours commerciaux (Sillières 2003).
Dans cette perspective, il conviendra bien sûr de localiser les sites de fond d’estuaire ou aménagés sur les littoraux estuariens, lieux de rupture de charges où s’articulent communication terrestre, fluviale et maritime.
Du point de vue géoarchéologique, il pourra être établi une classification des différents organismes fluviaux présents sur cette portion du littoral atlantique (Loire-Gironde/Charente/Seudre) et une typologie actuelle des zones de marais (schorre, marais salants, polder…). L’estuaire de la Gironde constitue à lui-seul une entité géographique au sein de laquelle peuvent être distingués différents contextes morphogéniques. Le positionnement d’une ligne de rivage, pour différentes périodes chronologiques, demande une corrélation entre la localisation géographique des vestiges archéologiques (sites à sel, structures portuaires,..) et les données paléoenvironnementales de variations du niveau marin (courbes de remontée marine holocène). Par exemple : un tracé établi uniquement à partir des sites à sel ne serait pas fiable. Il est donc indispensable d’effectuer, dans un premier temps, une synthèse bibliographique sur ce thème : des travaux ont en effet été effectués par des équipes de recherche de l’Université de Bordeaux et de Nantes notamment (Clavé 2001, Laporte 1998).
La démarche conduira à définir le potentiel archéologique des secteurs pouvant receler des sites non détectables a priori car conservés sous les alluvions.
Cette documentation servira de base à une interprétation fonctionnelle des sites : habitats isolés ou groupés, aménagements portuaires, activités liées à l’exploitation des ressources littorales et celles du terroir. Pour ce faire, l’interprétation devra prendre en compte les conditions naturelles, géographiques, géomorphologiques et les aspects économiques et politiques du territoire. L’étude publiée des établissements viticoles a déjà fourni des jalons sur le maillage économique du territoire et il conviendra de prolonger ce type d’approche (Balmelle et al. 2001, 129-164).
Par ailleurs, à partir de l’inventaire raisonné des sites, ce PCR pourra contribuer à l’élaboration de synthèses à verser au bilan décennal commandé par le Ministère de La Culture aux Services régionaux de l’archéologie.


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(cliquez pour agrandir)

PRODUCTIONS ENVISAGEES

1 -  Valorisation

Nous souhaitons communiquer assez rapidement l’état d’avancement de nos travaux, grâce à plusieurs moyens : séminaires universitaires, tables rondes, articles.

Concernant Barzan, l’élaboration d’un plan fiable qui intégrera les données archéologiques, géophysiques, géo-archéologiques, celles des prospections aériennes (clichés redressés) est amorcé.
À terme, nous souhaitons que les résultats de ce travail paraissent dans une monographie qui comportera des parties sur l’historiographie des recherches à Barzan, les résultats géoarchéologiques (traits de côte, potentialité portuaire, étude de cas), les structures urbaines de Barzan, les productions, les échanges.

 

 2-  Formation

Dans le prolongement des chantiers écoles, le cadre du PCR est propice à la réalisation de travaux universitaires (stages ou master en Historie et archéologie, en licence pro SIG, en céramologie, etc.). Il permettra la poursuite de cycles de séminaires.

Une journée d’étude est déjà programmée avec Anne Bardot, en 2011 :
"L’environnement en mémoire : marqueurs, outils et perspectives"  

 

 3- Alimentation de bases de données

Actuellement les informations produites sur le site de Barzan depuis plus de trente ans (voire même depuis le XVIIIe s.) sont éparpillées et ne sont pas organisées à l’échelle du site. Cette situation engendre un manque de lisibilité des données, tant pour les chercheurs associés que pour les structures qui pilotent les opérations : le Syndicat mixte de Barzan et le Service régional de l’archéologie.
Ce PCR pourra être l’occasion d’organiser l’information existante et d’intégrer celle produite dans le cadre du programme. Cette entreprise devra commencer par un inventaire des données disponibles, puis ce travail de récolement des ressources documentaires sera mis au service d’un futur SIG à l’échelle de Barzan (cf. infra, compte rendu de réunion).
Dans le futur, il faudra envisager de poursuivre cette démarche pour l’appliquer aux différentes échelles définies supra. La base de données HistoLitto, élaborée par Frédéric Pouget, constitue déjà un outil de travail performant en adéquation avec nos objectifs et qui pourra continuer à être alimentée dans le cadre du PCR.


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